Fieldfisher : dix ans de droit au service de l’Afrique
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Insight

Fieldfisher : dix ans de droit au service de l’Afrique

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Fêtant cette année ses dix ans, le groupe Afrique de Fieldfisher s’est imposé comme une référence sur le marché depuis sa création. François de Senneville, co-head du groupe Afrique, et Ludovic Bernet, avocat collaborateur senior, reviennent avec nous sur une année 2024 riche en dossiers.

Décideurs. Vous fêtez cette année les dix ans de groupe Afrique. Quelles sont les particularités qui ont, selon vous, fait son succès ?

François de Senneville : Notre business model qui a fait ses preuves : une équipe volontairement très resserrée et très senior, qui travaille en synergie avec les meilleurs experts des différents pays dans leurs domaines d'expertise. Nous travaillons sur l'Afrique avec nos confrères et d'autres spécialistes (experts-comptables, financiers, notaires, managements companies…) Africains.

Les différences culturelles sont réelles, le fait que je sois Mauricien et que Ludovic Bernet dispose d'une solide expérience en Afrique nous permet d'avoir une fine connaissance de l'environnement des affaires et des pratiques de marché sur le continent africain, d'être un véritable trait d’union entre le client et le savoir-faire africain, et facilite beaucoup la mise en œuvre des projets de nos clients.

En outre, le groupe Afrique de Fieldfisher rassemble une véritable force de frappe : le savoir-faire des associés de nos 22 bureaux dans le monde ayant une appétence pour l’Afrique.

Ainsi, notre business model permet de mobiliser à la fois toutes nos compétences en interne et les compétences spécifiques que nous apporte notre réseau indépendant constitué des meilleurs experts nationaux au sein des cabinets africains.

Ludovic Bernet : À cela j’ajouterai le fait que notre business model nous permet donc d’être actifs et d'accompagner nos clients dans tous les secteurs de l’activité économique, et de ne pas limiter notre intervention aux secteurs extractifs et de l'énergie.

Le continent a connu de nombreux bouleversements politiques l’an dernier. Quel est votre point de vue sur ce sujet ?

L. B. : Comme vous l'avez sans doute remarqué, l’actualité politique dans certains pays peut entraîner des complications… Dans ce contexte, nous accompagnons à la fois des clients qui se développent en Afrique mais également des clients qui décident de désinvestir.  En outre, le renforcement du resource nationalism qui pousse certains Etats à resserrer leur contrôle sur les ressources naturelles, nous amène à assister nos clients dans leurs relations avec les administrations et les autorités nationales afin de faire valoir leurs droits. Les bouleversements politiques, le contexte international, ont également générés des contrôles fiscaux plus fréquents et conduisant à des redressements notifiés pour des montants bien plus importants qu'auparavant.

F. S. Notre organisation très flexible nous permet de réagir très rapidement à ces changements et lorsqu'un dossier urgent nous est confié. Nous sommes particulièrement performants sur ce sujet des contrôles fiscaux qui nécessite à la fois une expertise technique pointue mais aussi beaucoup de souplesse et d'agilité pour comprendre et s'adapter aux pratiques nationales. Il est essentiel de garder son sang-froid face à des redressements inattendus qui peuvent représenter un enjeu financier considérable pour nos clients.

Quels types de dossiers vous ont occupés l’an passé ?

L. B. : Notre année a été marquée par des dossiers dans des secteurs extrêmement variés. Nous sommes intervenus dans le secteur des ressources naturelles, des énergies renouvelables, mais aussi de l’hôtellerie, du retail,  de l'industrie, de la logistique, pour des opérateurs de toute taille et de toute nationalité.

Par exemple, nous assistons actuellement un groupe sud-américain, implanté en Europe, et qui souhaite désormais se développer en Afrique – via, dans un premier temps -  un partenariat avec un acteur local. Nous l'accompagnons avec notre correspondant sur la création de sa société, la mise en place de la joint-venture et les accords contractuels avec son partenaire.

Nous avons également accompagné plusieurs groupes internationaux dans l'acquisition de PME performantes dans différents pays africains, dans une optique d'intégration verticale ou horizontale renforçant leur présence sur place.

Avez-vous remarqué de grandes tendances ?

F. S. Du fait du contexte politique et économique en France, de nombreux acteurs souhaitent diversifier et restructurer leur patrimoine ou celui de leurs clients. Nous nous appuyons beaucoup sur Maurice, notamment via des sociétés patrimoniales et des actifs mobiliers ou immobiliers.

L'île Maurice offre également des conditions idéales pour les entreprises cherchant à délocaliser certaines fonctions de support et à réduire leurs coûts. Ainsi, les services facturation, assistance juridique, RH, IT, ou encore des call centers peuvent être installés sur l'île qui bénéficie d'infrastructures modernes, d'une grande stabilité politique et économique avec en prime une qualité de vie incomparable !

L. B : Les réglementations africaines en matière de prix de transfert se renforcent et se rapprochent des exigences européennes en la matière, les lois qui ont été adoptées sont désormais effectivement appliquées. Nos clients sollicitent de plus en plus notre assistance dans ce contexte, car souvent leurs équipes centrales ne sont pas sensibilisées à l'application concrète de ces réglementations en Afrique, et leurs équipes dans les différents pays ne sont pas suffisamment équipées pour satisfaire à leurs exigences, parfois lourdement sanctionnées.

Depuis quelques années déjà, les sujets liés à la RSE constituent une tendance marquante en Afrique, et les questions juridiques liées à l'intelligence artificielle, à la protection des données, aux crypto monnaies et crypto actifs devraient se développer rapidement dans les années à venir, et constituent pour nous des axes de développement.

Pour conclure, comment souhaitez-vous faire évoluer votre business model ?

F. S. Notre business model a fait ses preuves et démontre tous les jours sa pertinence et sa résilience. Nous continuons à le renforcer, par exemple en complétant notre réseau de correspondants indépendants sur de nouvelles expertises et dans de nouveaux pays.

Propos recueillis par François Arias

Cet article a aussi été publié dans le Guide Afrique & Moyen-Orient 2025 de Décideurs Magazine
 

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